L’Homme Debout, quelques pistes…

L’homme debout comprend que l’état du monde est notre perception de l’énergie « monde ». Les temps actuels nous apprennent à devenir responsables de nos créations. Pollution et guerre nous rappellent systématiquement qu’il devient dangereux de nier les liens entre ce que l’on vibre et ce que l’on vit. Les relations de cause à effet crèvent les yeux, c’est pourquoi l’humanité est aveugle. Nous récoltons la tempête de panique engendrée par le vent d’arrogance de chacun. Tout le monde se croit du bon côté du manche. Personne pour revendiquer le rôle de l’enfoiré. Cette planète est habitée par des saints. C’est à se demander qui tient les fusils et qui consomme les eaux de Gaia.
L’homme debout sait que l’amour et la haine, tels que nous pouvons les vivre en ce monde relatif sont les deux faces d’une même pièce.

L’homme debout sait qu’il ne perçoit du monde que ce qui se trouve déjà en lui. Il ne perd pas de vue que c’est sa violence, sa peur et sa lâcheté qui s’expriment à l’extérieur car il nie entretenir ces vibrations à l’intérieur.

L’homme debout est décillé. Il se réveille de la stupeur dans laquelle il vit. L’homme debout sait qu’il ne sait rien. Ils sent que le monde est infiniment plus complexe, subtil et profond que la version obsédante, parasitée, de ces petits médias aux doigts gourds, sûrs que l’on cédera à leur hypnose.

L’homme debout ne se réveille pas dans la peur et la honte qu’une poignée d’informateurs nous pousse à ressentir en faisant croire aux troupeaux qu’ils savent ce qui se passe dans le monde. À les écouter, ils auraient découvert l’objectivité, ils peuvent parler de ce qui est réel. Et cet énorme mensonge, n’atteint plus l’homme debout.

L’homme debout ne confond pas le décor (ce qui est « réel ») et ce qu’il vit (ses ressentis). Trois images dramatiques et nous voilà tous bêlants, sûrs de notre bon droit, énièmes croisés en quête de sang… l’homme debout a du discernement, il accepte que la vie soit en dialogue avec lui et lui montre qui il est.

L’homme debout a de la compassion et du respect pour la création de chacun. Il évite de s’appuyer sur la détresse des autres pour faire de lui un parangon de pureté, enragé de bons sentiments, ligoté dans son impuissance à rendre le monde heureux afin de justifier ,jour après jour, sa peur de se voir lui-même ou pire de devoir s’aimer ainsi.

L’homme debout, enfin, accepte de voyager en solitaire. L’expérience intérieure n’est pas partageable, la voie est libre pour chacun. Il n’est pas de raccourci, pas de meilleure voie, la voie empruntée est précisément celle qu’il convient de parcourir. Nous serons un homme debout lorsque nous aurons cessé toute velléité de parcourir la voie d’un autre.